Modifier les pratiques dans votre entreprise : pourquoi la formation classique ne marche-t-elle pas ?

Acquérir une nouvelle compétence n’est pas d’abord affaire de technique ou de savoir-faire. Dès lors qu’il va vous falloir modifier votre façon de faire habituelle, cet apprentissage ne pourra pas se produire sans une remise en question préalable.
Il vous faudra bien accepter l’idée que l’approche adoptée jusqu’à ce jour n’est pas toujours la plus efficace ni la seule… Cela, en général, nous sommes plutôt prêts à l’admettre surtout après de nombreuses tentatives infructueuses. Prenons un exemple : j’ai du mal à fédérer un groupe de personnes autour de mon projet. Les feedbacks de mon manager et celui de mes pairs me disent que je manque d’impact. Mes interlocuteurs peinent à s’investir dans le projet, ils ont toujours mieux ou plus urgent à faire, les livrables peinent à arriver dans les délais malgré mes relances…
Pour apprendre à mieux fédérer les autres autour d’un projet, je vais devoir revisiter ma façon de les approcher. Leur donner envie de se joindre à moi sur ce projet passe par :
- Leur donner confiance en moi
- Leur montrer que j’ai confiance en eux
- L’établissement d’une collaboration qui leur apporte quelque chose (quoi ?)
Faire cela n’est pas sorcier en terme de technique : écouter, questionner, dialoguer, expliquer le pourquoi….Mais c’est le faire bien et de façon sincère qui va réellement changer quelque chose. Cela requiert une certaine disposition intérieure, une certaine qualité de présence à l’autre et à soi. Acquérir cette disposition intérieure va venir rogner vos protections et vos habitudes. C’est ce qui fait que vous ne mettrez pas en pratique ce que vous aurez appris en formation une fois de retour au bureau. Vous aurez la technique en tête mais vous ne l’appliquerez pas de façon efficace car votre dialogue intérieur et vos protections n’auront pas été adaptées.
Si je reste convaincue qu’écouter l’autre et ce qui est important pour lui ou elle, c’est faire du social et que c’est une perte de temps dans nos agendas si chargés…. Je pourrai appliquer les différentes phases d’un entretien tel un bon élève, mais mon impatience et mon manque d’écoute seront palpables. L’autre verra bien que je ne fais que dérouler une technique mais que je ne pense pas vraiment ce que je dis…
Alors que faire ?
D’abord cessez d’aller à des formations si vous n’avez pas envie de vous remettre en question et de vous enrichir.
La plupart des compétences qui permettront votre évolution professionnelle exigent cette souplesse. Si vous ne voyez pas pourquoi faire différemment, alors surtout ne changez rien et restez-en là.
Acquérir une nouvelle pratique professionnelle _comme impacter ses interlocuteurs, développer une activité libérale ou créer une entreprise, gagner en leadership, manager une équipe, gérer les conflits, mener un projet, faire du développement commercial_ demande d’abord du courage et de l’humilité.
Du courage parce qu’il vous faudra identifier vos peurs et y faire face.
De l’humilité parce qu’il vous faudra abaisser votre masque et laisser paraître vos vulnérabilités.
Plonger dans cette vague est un passage obligé pour vraiment vous développer professionnellement.
Nul ne peut prendre cette décision à votre place, pas même votre hiérarchie. C’est souvent même au pied du mur que nous acceptons de sauter le pas : un licenciement, un échec, une menace de perdre son poste ou un statut auquel on tient, une contrainte financière ou personnelle, une épreuve…
Malheureusement peu de formations aux soft skills intègrent ce pré-requis de remise en question personnelle. Et je maintiens que c’est la raison pour laquelle leur retour sur investissement est si faible pour les entreprises qui les financent pour leurs salariés.
Etant passée par là, soit en tant que Responsable RH en charge du développement des cadres, et ensuite, en tant que « participante » à de nombreuses formations, j’ai bien compris toute la dimension personnelle et intime de toute acquisition d’une compétence comportementale. C’est pourquoi j’ai mis au point une nouvelle façon de former : la Modélisation 3D. Tout apprentissage doit s’adresser à la fois à la tête, au cœur et au corps.
C’est la personne humaine qui apprend. Une personne qui arrive en formation, vient avec tout ce qu’elle est : ses expériences antérieures, ses convictions, ses émotions, ses automatismes, ses façons de se protéger dans son contexte professionnel (et ailleurs). La modélisation 3D permet un transfert de compétences efficace car elle respecte l’ensemble des dimensions de la personne. Le participant reste maître de son processus d’apprentissage et de l’adaptation de cette nouvelle compétence à son modèle du monde. La modélisation 3D est une façon de former ECOLOGIQUE car durable et respectueuse de l’environnement humain dans lequel elle s’insère.